mercredi 28 décembre 2011

Atteindre le bonheur permanent

Pour éviter d’avoir, un jour, à se poser la question de la résignation, quels sont les ingrédients nécessaires au bonheur de vivre en couple ?

A mon avis, la première condition est de s’aimer soi-même. Pas par suffisance ou vanité, s’aimer réellement. S’aimer parce que nous sommes tous construits autour d’un certain nombre de valeurs telles que, au moins inconsciemment, si nous les transgressons, il devient impossible de s’aimer. Je ne pense pas qu’Hitler ou Staline s’aimait beaucoup par exemple.

Une de nos responsabilités est de faire en sorte de transmettre cet amour et cette confiance à nos enfants.

A partir du moment où cette première condition est remplie, il devient possible de s’ouvrir à la personne avec qui nous formons notre couple au-delà des élans passionnés (et passionnants) des débuts.

Et maintenant comment rendre ce « bonheur » permanent ? On a déjà parlé de la force de la communication. Chacun amène t’il des pierres de couleur et de forme différentes au pot commun ? Cela suffit il ou doit on, forcement, en passer par une certaine forme de résignation ?

jeudi 15 décembre 2011

Pourquoi séparation rime avec "fin du monde" ?

Je ne peux m'empêcher de me poser cette question : pourquoi dans presque toute séparation, divorce, rupture, il y a une guerre, il y a plein de souffrances, il y a règlement de comptes.
Pour moi, quand il y a séparation, que ce soit entre humains ou objets (vous jetez par exemple de vieux vêtements portés) il y a sentiment de perdre, de se démunir, de se sentir abandonné. Cela sous-entend simplement une peur de soi, de se retrouver face à soi, de ne pas croire en soi et en sa capacité à recréer un nouveau présent. Cela montre l'état de dépendance dans lequel était l'un des partenaires. Mais dépendance ne signifie pas amour !!
C'est fou comme les humains ont peur de leur avenir. Ont-ils conscience que leur futur est LEUR futur, et donc qu'ils en sont maitres ?
Ont-ils conscience que dans chaque séparation, il y a la merveilleuse opportunité de laisser de la place pour faire entrer des nouveautés ? Qu'ils sont responsables de cette rupture autant que l'autre ? Qu'il ne sert à rien de rester ensemble quand il n'y a plus d'amour, sinon ça devient de l'intérêt, comme la relation avec votre banquier :-)
Ont-ils conscience qu'ils peuvent rêver et obtenir ce qu'ils désirent dans leur vie ?
Ont-ils conscience que le besoin de posséder est ancré en eux simplement par leur égo et les messages appris depuis tout petit : "il faut avoir pour être"...
J'apprends tous les jours autour de moi, des couples qui se séparent alors qu'ils vivaient ensemble depuis très très longtemps. Je me pose la question : comment ont-ils donc tenus tout ce temps, puisqu'un jour ils se séparent. Que d'années gâchées à ne pas vouloir voir les choses en face. Combien de temps ont-ils été résignés ? Et à contrario, comment ont fait nos parents, pour se supporter si longtemps ? L'amour a-t-il donc changé au cours du changement des générations ? Sommes nous donc fait pour nous aimer toute la vie, comme on le dit à la mairie ?
Et surtout, pourquoi la rupture est toujours annoncée comme une fin du monde ? Pour moi, cela signifie qu'en tout cas, une des deux personnes a de nouveau de l'espoir : celui de vivre autre chose, celui d'aimer à nouveau, celui d'être celle qu'elle a envie d'être. Moi, je ne vois que du positif dans la séparation de deux êtres. Suis-je normale ? Toi, tu parles d’égoïsme, moi, je dis que lorsque tu écoutes ton ressenti, ce n'est pas de l'égoïsme, c'est du réalisme !
En fait, nous appartenons à une génération, dans les pays occidentaux, qui a envie de recréer sa propre image du couple et je trouve cela fantastique !
Sans doute, le prochain message traitera de l'utilité de faire des enfants...

lundi 5 décembre 2011

Cultivons nos diamants

Tu mets l’accent, avec raison, sur le poids du modèle de nos parents dans la construction de nos références, je parlerais également d’un autre conditionnement : celui de notre culture, disons, pour résumé (petite) bourgeoise et judéo-chrétienne, avec tout ce que cela implique : être bien élevé, obéir à ses parents, se marier (si possible avec un « bon » parti), avoir un travail sérieux, faire des enfants et quoiqu’il arrive : ne pas divorcer.

Ce poids nous le portons sur nos épaules depuis notre naissance et il contribue à développer notre capacité à nous résigner.

Entre parenthèse, je pense qu’aujourd’hui les enfants sont invités à faire d’avantage de choix pour eux-mêmes, on pourra en reparler.

En ce qui me concerne, mes parents m’ont laissé beaucoup de liberté (ainsi qu’à mes sœurs) mais j’ai tout de même ressenti ce poids par moment.

D’une certaine manière, par rapport à une situation déplaisante nous avons 3 attitudes possibles : accepter, ignorer, changer.

Accepter, c’est notre culture : il faut souffrir et en plus tendre l’autre joue.

Ignorer, ce serait plutôt la culture extrême orientale : faisons disparaitre l’envie et nous n’aurons plus à satisfaire le besoin.

Changer, dans certains cas c’est très égoïste mais souvent cela demande beaucoup de courage pour gérer l’instabilité temporaire qui se crée.

Et le courage est une qualité rare que tu possèdes.


Pour peaufiner notre « diamant intérieur », il faut d’abord avoir conscience de son existence. Cela passe par l’estime de soi.

Mais pas celle, imbécile et vaniteuse, où l’on se déplace en marchant sur les pieds des voisins.

Si l’on ajoute à l’estime de soi (ou la conscience que nous ne sommes tous que rien – poussière tu retourneras à poussière – ce qui revient au même, à mon avis), l’empathie, cette huile essentielle des relations sociales, alors nous sommes prêts à plonger dans une magnifique relation amoureuse.


Nous accordons notre totale confiance à une autre personne, qui possédera maintenant un pouvoir sur nous et réciproquement. Enfin, justement, ce ne sera plus vraiment un « pouvoir », puisque chacun des deux aura accepté, en toute conscience.

Chaque jour, le dialogue instauré permettra de peaufiner cette relation, de polir le diamant de chacun d'entre nous mais aussi, d’une certaine manière un nouveau diamant, plus gros, plus brillant, issu de la fusion des deux autres.

Et toutes les aspérités seront nettoyées, au fur et à mesure de leur apparition, par l’amour et le dialogue pour que les diamants soient aussi beaux que possibles.