Tu mets l’accent, avec raison, sur le poids du modèle de nos parents dans la construction de nos références, je parlerais également d’un autre conditionnement : celui de notre culture, disons, pour résumé (petite) bourgeoise et judéo-chrétienne, avec tout ce que cela implique : être bien élevé, obéir à ses parents, se marier (si possible avec un « bon » parti), avoir un travail sérieux, faire des enfants et quoiqu’il arrive : ne pas divorcer.
Ce poids nous le portons sur nos épaules depuis notre naissance et il contribue à développer notre capacité à nous résigner.
Entre parenthèse, je pense qu’aujourd’hui les enfants sont invités à faire d’avantage de choix pour eux-mêmes, on pourra en reparler.
En ce qui me concerne, mes parents m’ont laissé beaucoup de liberté (ainsi qu’à mes sœurs) mais j’ai tout de même ressenti ce poids par moment.
D’une certaine manière, par rapport à une situation déplaisante nous avons 3 attitudes possibles : accepter, ignorer, changer.
Accepter, c’est notre culture : il faut souffrir et en plus tendre l’autre joue.
Ignorer, ce serait plutôt la culture extrême orientale : faisons disparaitre l’envie et nous n’aurons plus à satisfaire le besoin.
Changer, dans certains cas c’est très égoïste mais souvent cela demande beaucoup de courage pour gérer l’instabilité temporaire qui se crée.
Et le courage est une qualité rare que tu possèdes.
Pour peaufiner notre « diamant intérieur », il faut d’abord avoir conscience de son existence. Cela passe par l’estime de soi.
Mais pas celle, imbécile et vaniteuse, où l’on se déplace en marchant sur les pieds des voisins.
Si l’on ajoute à l’estime de soi (ou la conscience que nous ne sommes tous que rien – poussière tu retourneras à poussière – ce qui revient au même, à mon avis), l’empathie, cette huile essentielle des relations sociales, alors nous sommes prêts à plonger dans une magnifique relation amoureuse.
Nous accordons notre totale confiance à une autre personne, qui possédera maintenant un pouvoir sur nous et réciproquement. Enfin, justement, ce ne sera plus vraiment un « pouvoir », puisque chacun des deux aura accepté, en toute conscience.
Chaque jour, le dialogue instauré permettra de peaufiner cette relation, de polir le diamant de chacun d'entre nous mais aussi, d’une certaine manière un nouveau diamant, plus gros, plus brillant, issu de la fusion des deux autres.
Et toutes les aspérités seront nettoyées, au fur et à mesure de leur apparition, par l’amour et le dialogue pour que les diamants soient aussi beaux que possibles.
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